Pierre Ledda

 

« Pygargue »




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Pierre Ledda

« Pygargue »

Déchets industriels en fer, assemblés et soudés – Non daté

Pièce unique – 79 x 66 x 32 cm – 40kg

Signature à l’arc à souder sur le socle

Provenance : collection particulière

Iron industrial waste, assembled and welded  – Undated

Single artwork – 79 x 66 x 32 cm – 40kg

Arc-welded signature upon the base

Origin : private collection


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Le mot du marchand

Pierre Ledda est un peintre et sculpteur marseillais né en 1914 et décédé en 1994. Ferronnier et chaudronnier de son métier c’est seulement dans les années 50 du siècle dernier qu’il entreprend sa carrière de sculpteur. Véritable autodidacte dans cette discipline nous le considérons comme un authentique « singulier » en ce sens qu’il a su développer une technique qui lui est propre au travers des matériaux dont il pouvait disposer. C’est en effet dans l’atelier auquel son employeur lui donnait libre accès pendant ses heures de pause et de loisir qu’il exerçait son art. De cette limitation aux outils et aux matériaux dont il disposait est née la spécificité de son travail, laquelle peut être grossièrement schématisée par l’emploi très personnel de la soudure à l’arc. Au moyen de cette dernière il assemble non seulement des rebuts d’atelier mais de plus il en modèle les surfaces par l’ajout de points de matière conférant ainsi à l’ensemble un aspect extrêmement travaillé.

Pierre Ledda a pu jouir d’une certaine notoriété à Marseille où des galeries et des critiques écoutés ont reconnu son travail. Toutefois ce dernier s’est parfois plaint que ces derniers accordaient souvent une plus large couverture médiatique au sculpteur César qu’à lui-même alors que c’était César qui venait lui demander des conseils et non l’inverse. La faute lui en incombe certainement en grande partie du fait de son refus obstiné de tout carriérisme et de toute concession « commerciale ». Ce mépris du marché, s’il a nui en son temps à sa reconnaissance, confère aujourd’hui à ses œuvres une évidente vérité.

Les œuvres de Pierre Ledda quand elles nous parviennent aujourd’hui ne portent plus de nom. Du moins celui-ci s’est le plus souvent perdu. Aussi chaque marchand ou chaque commissaire-priseur les nomme-t-il en fonction de ce qu’il voit ou qu’il ressent. Et ceci n’est pas toujours facile. Ici en raison des proportions il ne pouvait s’agir que d’un aigle mais lequel ? Nous avons choisi pygargue par souci de compacité car c’est la seule dénomination en un seul mot alors que toutes les autres sont composées du mot aigle et d’un qualificatif. Le côté hiératique, comme en majesté, de la pose ajoute une dimension héraldique en accord avec le fait que le pygargue est aussi l’emblème d’un célèbre Etat.

Word from the merchant

Pierre Ledda was a painter and sculptor from Marseilles who was born in 1914 and died in 1994. An ironmonger and boilermaker by trade, it was not until the 1950s that he began his career as a sculptor. A true self-taught artist in this discipline, we consider him to be an authentic ‘singular’ in the sense that he was able to develop his own technique using the materials at his disposal. He practised his art in the workshop to which his employer gave him free access during his breaks and free time. This limitation to the tools and materials at his disposal gave rise to the specificity of his work, which can be roughly summed up by his highly personal use of arc welding. Not only did he use arc welding to assemble workshop scraps, but he also modelled the surfaces by adding dots of material, giving the whole an extremely worked appearance.

Pierre Ledda has been able to enjoy a certain notoriety in Marseille, where galleries and respected critics have taken notice of his work. However, he sometimes complained that the latter often gave more media coverage to the sculptor César than to himself, even though it was César who came to him for advice and not the other way round. The fault certainly lies largely with him, because of his stubborn rejection of all careerism and ‘commercial’ concessions. This contempt for the market, while it may have been detrimental to his recognition at the time, now gives his works an obvious truth.

When Pierre Ledda's works reach us today, they no longer bear a name. Or at least that name is usually lost. So each dealer or auctioneer names them according to what he sees or feels. And this is not always easy. Here, because of the proportions, it could only be an eagle, but which one? We opted for pygargue for the sake of compactness, as it's the only one-word denomination, whereas all the others are made up of the word eagle and a qualifier. The hieratic aspect of the pose, as in glory, adds a heraldic dimension in keeping with the fact that the pygargue is also the emblem of a famous state.


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